Le Sega

Publié le par MauriceSoleil

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A la fois danse et musique, le séga est la forme artistique la plus répandue de l'île. Il se danse en faisant glisser les pieds sur le sol sans jamais les lever. Les origines de cette musique et de cette danse sont méconnues, bien qu'il ne fasse aucun doute que le séga puise ses sources en Afrique. Mais curieusement, cette musique n'existe pas sur le continent africain. Le séga est donc né avec l'exil, c'est la musique des esclaves. Loin de leur pays d'origine, les esclaves de différentes contrées se réunissaient. Ils ne parlaient pas la même langue, n'avaient pas les mêmes coutumes, ni la même musique, mais cela ne les empêchaient pas de communiquer autour de la danse et du chant. Dès 1768, les voyageurs de retour de Maurice parlaient du chant des esclaves et de la danse. Bernardin de Saint-Pierre, a parlé de la passion des esclaves pour la musique et de l'harmonie douce d'instruments inconnus pour correspondre aux chansons avec tous les thèmes d'amour présents. En 1803, Milber a parlé de pas de danse sensuels qui montrent clairement leurs intentions chaudes. Ils parlent tous du Chéga ou Tchéga qui deviendra par la suite le Séga. Puis la langue créole est apparue, c'est fondu dans la musique et le Séga est né. Aujourd’hui, le séga a évolué en seggae, qui intègre des accents de reggae jamaïcain. Ti-Frère (mort en 1992), étais un figure incontournable du séga traditionnel.   

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